Ateliers de conversation en français « Café de Paris » pour le personnel de santé et des services sociaux
Ces ateliers offrent un cadre convivial au personnel de santé pour développer leur expression et compréhension du français.
Gratuit
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Dans un effort de préservation des langues autochtones, Georgina Franki, enseignante passionnée de tłı̨chǫ aux Territoires du Nord-Ouest, nous partage son expérience et sa vision. À travers cet entretien, elle souligne l'importance vitale de transmettre cette langue riche à la prochaine génération, tout en évoquant les défis et les espoirs qui jalonnent son parcours.
Pourquoi est-il important pour toi d'enseigner le tłı̨chǫ qui est aussi ta langue maternelle ?
Georgina : « L'importance de transmettre notre langue est devenue encore plus cruciale pour moi, maintenant que j'ai des petits-enfants. Selon moi, il est essentiel d'enseigner aux plus jeunes leur langue maternelle mais surtout de continuer cet enseignement à la maison. Le fait que mes élèves non-autochtones expriment leur gratitude pour l'ouverture de nos cours montre l'universalité et la portée de notre langue. Elle est le véhicule de notre culture et de notre histoire. Face au danger de disparition, l'implication des non-autochtones dans l'apprentissage du tłı̨chǫ est une bouée de sauvetage pour sa préservation. En plus, l’apprentissage des langues autochtones leur permet de découvrir notre mode de vie, notre culture et notre histoire.
Quels défis rencontres-tu dans l'enseignement du tłı̨chǫ ?
Georgina : « Stimuler l'esprit et la confiance de nos élèves est un défi constant, mais la récompense se trouve dans leur compréhension. Il est essentiel de motiver davantage de jeunes autochtones à s'engager dans l'apprentissage de leur langue ancestrale. Cependant, le manque de ressources et l'accès limité à Internet dans certaines de nos communautés restreignent notre capacité à atteindre et à enseigner efficacement. La présence de personnel enseignant au sein des communautés autochtones est donc cruciale pour une transmission réussie de notre langue. De plus, il y a un besoin urgent d'enrichir notre littérature, de former plus de personnel enseignant et d'améliorer nos supports pédagogiques »
Quels est ton espoir pour l'avenir de la langue tłı̨chǫ ?
Georgina : « Mon espoir est que le Collège Nordique continue de travailler avec les peuples autochtones et le gouvernement pour promouvoir l'enseignement de toutes les langues autochtones. Il est vital que notre langue, ainsi que d'autres langues comme l'inuktitut, l'Inuinnaqtun, l'Inuvialuktun, le Gwich'in, et le Cri, soient préservées et florissantes pour les générations à venir. »
Quel message veux-tu transmettre aux personnes qui souhaitent apprendre une langue autochtone ?
Georgina : « J’aimerais leur dire que s’engager dans l'apprentissage d'une langue autochtone, c'est participer activement au processus de vérité et de réconciliation. C'est une occasion de découvrir et d'honorer le mode de vie de nos ancêtres. Je les invite à embrasser cette aventure enrichissante, qui va bien au-delà de l'apprentissage linguistique, pour toucher l'essence même de notre culture ancestrale. »
Cet entretien avec Georgina met en lumière l'importance de préserver les langues autochtones comme le tłı̨chǫ. Son engagement et sa passion pour l'enseignement de sa langue sont un rappel de la richesse culturelle que représentent les langues autochtones. À travers l'éducation, la collaboration, et l'ouverture d'esprit, tout le monde peut contribuer à la préservation de ces trésors linguistiques pour les générations futures.
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